DEPUIS LE 24 JANVIER, LES CENTRES DE VOTE SONT RESTÉS FERMÉS, c’est le calme plat. Dans la rue, un autre décor : la révolte gronde. Des milliers de manifestants s’agitent. Partout sur leur passage, ils érigent des barricades de pneus enflammés. « Nous sommes prêts à verser la dernière goutte de notre sang pour libérer le pays », martèlent les militants André Fardot et Timothée Rony annonçant l’intensification de la mobilisation.
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Pour eux, c’est la seule façon de faire partir le président Martelly accusé de vouloir imposer à la nation haïtienne la continuité de son régime. A Pétion-Ville, quelques dizaines de sympathisants du candidat du PHTK (Parti Haïtien Tèt Kale) tentent de faire le contrepoids à des milliers de militants de l’opposition qui réclament la fin de la musique Martelly. Dans les quartiers populaires, plus de sympathies pour Sweet Micky. C’est la fin du carnaval. Les rues sont bondées de personnes en colère, qui semblent refuser que le pouvoir démocratique devienne une affaire de passe-passe, entre un président élu et un successeur choisi dans un chapeau de prestidigitateur.
Cossy Roosevelt