Le PAPJAZZ 2019 nous réserve comme toujours un programme magnifique, avec cette année un florilège d’artistes de la diaspora. En tête d’affiche, la célèbre chanteuse de Jazz haïtienne Cécile McLorin Salvant, mais aussi en live en Haïti, Paul Beaubrun et Phylissia Ross, deux jeunes enfants du pays établis aux États-Unis et qui ont le vent en poupe.
Le PAPJAZZ est très fier d’accueillir pour sa 13e édition, du 19 au 26 janvier 2019, plusieurs enfants du pays qui ont grandi ou font carrière à l’étranger. C’est le cas de Cécile McLorin Salvant, née à Miami de père haïtien et de mère guadeloupéenne. C’est là qu’elle a commencé le piano à l’âge de cinq ans puis le chant classique dès huit ans. Elle poursuit des études de jazz et de chant lyrique et baroque au conservatoire de musique d’Aix-en-Provence, en France, en 2007. En 2009, après une série de concerts à Paris, elle enregistre son premier album « Cécile » et un an plus tard, remporte le concours de Thelonious Monk à Washington D.C.
La déjà « star » Cécile McLorin Salvant
Dès ses débuts, Cécile surprend par son interprétation très mature de chansons rarement enregistrées, dont elle parvient à mettre en valeur l’aspect théâtral. Sa popularité est croissante en Europe et aux États-Unis, où elle a été notamment l’invitée de Wynton Marsalis au Lincoln Center de New York ainsi qu’au Symphony Center de Chicago. Elle reçoit en 2016, le Grammy du Meilleur album de jazz vocal pour « For One to Love » et à nouveau en 2018 pour « Dreams and Daggers », ainsi que le prix Django Reinhardt un an plus tôt. Après Vienne, Monterey, Newport, Nice, Montreux… c’est au PAPJAZZ de l’accueillir à Port-au-Prince, en pays conquis ! À ne pas manquer le 20 janvier au Karibe.
Phyllisia Ross, heureuse de retrouver ses racines

Autre étoile montante, la chanteuse et musicienne haïtienne américaine Phyllisia Ross, dont la carrière se développe au niveau international depuis l’âge de 16 ans. Elle a déjà collaboré avec Jah Cure, Ne-Yo ou encore The Game. Pianiste (depuis l’âge de 3 ans) et productrice, elle a fait le conservatoire et avoue son penchant pour la musique classique, mais s’adonne à une musique contemporaine et éclectique où ses racines et son multiculturalisme sont une grande source d’inspiration. Depuis 2014, Phyllisia s’est concentrée sur la World Music avec des compositions allant du reggae au zouk/konpa en passant par le R&B. Avec « Konsa », « Only for you », « Ma vie sans toi » ou encore « U&Me », chantés en anglais, français et créole, elle a mis le public sous le charme de son style vocal et de sa musicalité exceptionnelle. Ses succès aux millions de vues sur Youtube l’ont amenée à tourner dans les Antilles, aux USA, en Afrique et en Europe. Aujourd’hui, elle vit à New York mais confie son amour spontané pour Haïti, le pays de sa maman et de ses racines. Inutile de dire que le concert de cette star du HMI au PAPJAZZ, le 21 janvier à l’université Quisqueya, sera très attendu par la nouvelle génération.
Paul Beaubrun, pitit tig se tig’
Chanteur haïtien et multi-instrumentaliste, Paul Beaubrun – fils de Théodore « Lòlò » et Mimerose « Manzè » Beaubrun du célèbre groupe Boukman Eksperyans – sera sur la scène du PAPJAZZ 2019. Né en Haïti et destiné par son milieu familial à se faire connaître sur scène, cet enfant de la balle a commencé sa carrière musicale avec Zing Eksperyans en 2012. Il vit désormais aux États-Unis où il a signé sur le label américain indépendant Ropeadope en avril 2018, et a enregistré l’album « Ayibobo » en mai 2018. Sorti trois ans après son album acoustique Vilnerab (2015), et six ans après Projet Haïti (2012) avec Zing Eksperyans, Ayibobo est un mélange de musique rasin, rock et reggae. Il a à son actif plusieurs collaborations avec Michael Brun, Mika Ben, ou encore Yilian Canisarez rencontrée au PAPJAZZ 2017. On l’attend avec impatience sur la scène de Quisqueya le 23 janvier.

Voyages à thème autour du festival
Aux côtés de ces enfants de la diaspora, on retrouvera au PAPJAZZ 2019 des récipiendaires de Grammy Awards, comme Terence Blanchard et la britannique Joss Stone ; le français Émile Parisien, Victoire du Jazz 2017 ; un duo des pianistes Laurent de Wilde et Ray Lema sur la scène du Triomphe ; Antonio Serrano qui représentera l’Espagne, pays à l’honneur cette année ; ou encore Barbra Lica, l’étoile montante sur la scène du jazz au Canada. Au total, une quarantaine de groupes du monde entier sont programmés ainsi qu’une très belle participation d’Haïti. Plusieurs tour-opérateurs comme Haitian Nomad, Menem’la ou Haiti Roots, bien connus des Haïtiens qui vivent aux États-Unis ou à Montréal, se sont regroupés cette année encore pour proposer des packages spéciaux autour du festival. Pour ceux qui voyagent en solo, suivez les réseaux sociaux et l’App PAPJAZZHAITI et visitez papjazzhaiti.com pour connaître toute la programmation et découvrir les talents qui vous attendent. Vous pouvez acheter vos places à prix spécial sur lakayti.com. À noter pour les Haïtiens de la diaspora en Europe, le réseau du groupe Radio France est partenaire de cette 13e édition, qui sera donc en partie retransmise vers les 350 millions d’auditeurs…Ou pa ka pa la!
Stéphanie Renauld Armand