IL N’Y A PAS SI LONGTEMPS. Le ministère du Tourisme, dirigé par Stéphanie Balmir Villedrouin, s’était engagé à projeter à l’extérieur une nouvelle image d’Haïti, celle d’une « île touristique paradisiaque » avec des plages de sable blanc à l’ombrage de cocotiers dorés. Les plus beaux endroits du pays tels Labadee, l’Ile-à-Vache, l’île de La Gonâve et Anse d’Azur ont donc fait l’objet d’une attention particulière.

Plus on s’éloigne des grandes agglomérations, plus les plages sont protégées des déchets de toutes sortes et les efforts d’assainissement moins compliqués. La baie de Port-au-Prince, tapissée en partie de déchets en plastique, reproduit le schéma inverse. Cette situation est à la fois la conséquence de l’envahissement du littoral par des constructions anarchiques remplies de spoliateurs et de la dégradation accélérée continue du Morne l’Hôpital. Gérer une telle catastrophe n’est pas chose aisée puisqu’il faut l’attaquer dans toute sa dimension, d’autant que des pays voisins n’ont de cesse d’attirer l’attention des autorités de Port-au-Prince sur le déversement d’emballages en plastique en provenance d’Haïti par la mer. Un véritable défi à relever par les responsables politiques haïtiens.

Cossy Roosevelt